Sélection culturelle du mois

« Nous sommes en 50 avant Jésus Christ. Toute la Gaulle est occupée par les Romains … Toute ? Non ! Un village peuplé d’irréductibles Gaulois résiste encore et toujours à l’envahisseur ». 

Cet extrait vous est familier ? Vous l’avez peut-être même déjà reconnu … Alors vous avez certainement été bercé par les bandes dessinées francophones, et notamment par le chef d’œuvre du scénariste René Goscinny et du dessinateur Albert Uderzo :  »Les aventures d’Astérix et Obélix ». En l’honneur de la semaine de la francophonie, et en la mémoire de ce dernier, décédé le 24 mars 2020, nous vous présentons aujourd’hui de découvrir la naissance d’un chef d’œuvre intemporel et incontesté de la BD francophone.  

Le 29 octobre 1959, la première planche des aventures d’Astérix le gaulois est publiée dans le journal jeunesse « Pilote ». Les deux créateurs Uderzo et Goscinny, amoureux de la France, déplorent alors le peu de références populaires à la période gauloise. La bande dessinée met en scène les aventures de deux gaulois et leurs amis, habitants d’un petit village en Armorique connu pour être le dernier à résister à l’occupation romaine.

Alternant ainsi entre événements historiques réels, références actuelles et réalité fantasmée, la bande dessinée connaît progressivement un franc succès et se dote de caractéristiques uniques qui marqueront nos mémoires: de fières moustaches, des prénoms se terminant en  »ix », mais surtout une peur irrationnelle que le ciel … ne leur tombe sur la tête. La sortie de “Astérix et Obélix chez les Bretons », en 1966, propulsera définitivement la BD au rang de chef d’œuvre. Le décès en 1977 de René Goscinny n’altère pas ce succès : les nombreuses adaptations cinématographiques, comme le très célèbre “Astérix mission Cléopâtre”, ainsi que la création d’un parc à thème autour de l’univers du gaulois, témoignent d’un succès qui ne s’essouffle pas. 

En effet, avec 380 millions d’albums liquidés depuis sa création, Astérix est la bande dessinée la plus vendue au monde. Elle représente, à elle seule, 4% de tout le neuvième art francophone. Traduite en 112 langues et dialectes – dont le mandarin, le cinghalais et le groenlandais ! -, la BD enregistre à ce jour 23 millions de ventes aux Pays Bas.  

Aujourd’hui orphelin de ses pères, Astérix le gaulois continue néanmoins de promouvoir la culture française dans le monde, séduisant un irréductible public de petits et de grands.